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044_PER 

044_PER

Triangle des Pervenches, Carouge
Localisation Carouge, GE
Date 2012
Type

Concours - 3e prix

Surface utile 1'000 m²
Collaborateurs

Grégoire Martin
Celia Laserna

Le Triangle des Pervenches est un vide urbain exclusivement dévolu aux voitures. Il se doit d'être repensé et requalifié. Le projet propose une requalification claire de cet espace urbain par l'insertion le long de la rue des Pervenches d'un volume de petite échelle (R+2). Ce geste simple permet d'une part, de requalifier la rue des Pervenches en lui offrant une façade urbaine et d'autre part, d'offrir un espace extérieur semi-public protégé et de qualité. Cet espace extérieur sera utilisé comme préau durant les heures scolaires et deviendra un véritable espace public, une place pour les habitants du quartier, les soirs, les week-ends et durant les vacances.

De par sa petite échelle qui contraste avec les immeubles alentours d'une hauteur conséquente (24 m), le projet permet de requalifier les espaces extérieurs en maintenant la qualité première du site, à savoir un vide urbain à l'échelle du quartier. On peut lire le projet comme un « pavillon urbain» au milieu d'un cirque d'immeubles hauts. Sa position au centre du vide lui confère également un caractère d'objet unique qui sied à sa fonction de bâtiment public tout en s'insérant de manière fluide dans le tissu urbain existant.

Le projet, par son implantation, renforce le lien à l'Ecole des Pervenches : le futur axe piétonnier de la rue des Pervenches devient la colonne vertébrale du site sur lequel viennent se greffer les entrées des équipements scolaires. Par leurs configurations miroitées, les deux équipements se retrouvent dans une situation similaire avec des préaux surélevés, protégés, de part et d'autre de l'axe piétonnier.

Sur les grandes façades, les escaliers, sont exprimés ; ils agissent comme un motif de contreventement structurel. La réflexion sur les figures de circulation, point essentiel de ce projet, est utilisée comme base de l'expression des façades. Le bâtiment trouve son expression architecturale en assemblant et jouant sur trois éléments semblables dans leur matérialité (le béton), mais distincts dans leur forme : les bandeaux horizontaux pleins fonctionnant comme garde-corps, les cartes verticales en forme de "C" et les volées d'escaliers en biais. Ces trois éléments constituent les façades du projet et lui confèrent une spécificité propre tout en tissant des liens de filiations avec un passé pas si lointain, quand des architectes d'après-guerre comme Poullion ou Honegger érigeaient des bâtiments simples mais ô combien raffinés.